Peut-on parler de « miracle » portugais?
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Le bilan de l’épidémie de Covid-19 s’améliore au Portugal. Si le pays s’en sort mieux que ses voisins, ne parlons pas pour autant de « miracle », avait rappelé le président portugais.
Le Portugal, qui n’a pas été frappé aussi durement que l’Espagne voisine par la pandémie de coronavirus, recense tout de même 928 morts et 24.027 cas déclarés de Covid-19, selon un bilan officiel publié ce lundi à 12h. Soit 163 cas positifs et 25 décès en plus que la veille. Des chiffres en baisse sensible depuis plusieurs jours. Le bilan quotidien est désormais redescendu au niveau qu’on pouvait observer il y a plus d’un mois au Portugal.
L’état d’urgence, une première depuis la chute de la dictature, a été instauré mi-mars et est en vigueur jusqu’au 2 mai prochain. Il limite fortement les déplacements dans un pays qui espère avoir endigué l’épidémie, en affichant en tout cas un bilan bien plus enviable que beaucoup de pays européens.
« NOUS SOMMES UN MIRACLE VIVANT »
Cependant, il est malvenue de parler de « miracle » portugais, a rappelé le président Marcelo Rebelo de Sousa le 16 avril dernier dans une allocution faite pour annoncer le prolongement de l’état d’urgence. Si le pays s’en sort moins mal que les autres en ces temps de pandémie, c’est simplement le fruit de “l’important sacrifice”, de la “solidarité” ou encore de la “discipline” des Portugais, a-t-il affirmé.
Son discours, dont se fait l’écho le site Observador, s’est conclu par ces mots : « Si ceci est un miracle, comme on le dit à l’étranger, alors nous, peuple portugais, sommes un miracle vivant depuis bientôt neuf siècles. Si ceci est un miracle, ce miracle s’appelle le Portugal.”
Selon le journal Publico, le Portugal serait l’un des pays qui teste le plus rapporté à sa population (environ 11 millions d’habitants), une politique qui a un coût : 87,85 euros par test pour la Santé portugaise.