O lusodescendente Maire-Adjoint de Paris, Hermano Sanches Ruivo, foi ouvido em outubro pela polícia francesa por suspeitas de fraude fiscal, mas a autarquia defende que as acusações não decorrem no âmbito do mandato como eleito local.
A notícia foi avançada ontem pelo jornal francês Le Parisien, após a revista Marianne ter relatado o caso sem desvendar o nome do eleito. Segundo o Le Parisien, Hermano Sanches Ruivo teria sido detido pela polícia para interrogatório, algo que o lusodescendente negou ao jornal, esclarecendo que foi apenas questionado.
À Lusa, Hermano Sanches Ruivo diz estar a preparar a resposta com o seu advogado, dizendo-se “sereno” face a estas acusações.
O lusodescendente é vereador da Câmara de Paris desde 2014, tendo renovado o seu mandato nas eleições municipais de 2020 e está à frente das relações de Paris com a Europa. Hermano Sanches Ruivo é também Presidente da associação Activa, que procura dinamizar as relações de geminação entre cidades francesas e portuguesas.
O eleito de origem portuguesa é próximo de Anne Hidalgo, Maire de Paris e candidata socialista à Presidência da República, dando ao caso um destaque acrescido, especialmente porque desde julho de 2020 três outros vereadores já abandonaram o executivo local.
Segundo os meios de comunicação franceses, o interrogatório de Hermano Sanches Ruivo já teria sido submetido ao Conselho de Deontologia da Mairie de Paris, tendo merecido um parecer negativo. No entanto, o Presidente deste Conselho, Yves Charpenel, disse que tal não aconteceu.
Também em comunicado de imprensa, a Câmara de Paris esclareceu que desconhecia que Hermano Sanches Ruivo tivesse sido ouvido pela polícia, e “não parece que as suspeitas de um eventual branqueamento de fraude fiscal estejam ligadas ao exercício do seu mandato como eleito”.
Anne Hidalgo terá pedido agora ao Conselho de Deontologia que se pronuncie sobre os factos e caso Hermano Sanches Ruivo seja constituído arguido, “deixará de exercer as suas funções junto da autarquia”.
Leia aqui o artigo do Le Parisien que revelou ontem o caso (leparisien.fr) :
« Un adjoint d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris soupçonné de blanchiment de fraude fiscale ?
INFO LE PARISIEN. Hermano Sanches Ruivo, adjoint de la maire de Paris chargé de l’Europe, a été entendu par la police dans une affaire de délit de blanchiment de fraude fiscale.
Voilà une affaire dont la maire (PS) de Paris se serait sans doute bien passée alors qu’elle est en pleine campagne pour la présidentielle. Selon nos informations, son adjoint chargé de l’Europe, Hermano Sanches Ruivo aurait été placé en garde à vue dans le courant du mois d’octobre. L’élu du XIVe arrondissement aurait été entendu pour une affaire de délit de blanchiment de fraude fiscale suite à une dénonciation anonyme. L’élu est ressorti libre. « Je n’ai pas été placé en garde à vue. J’ai été amené à répondre à toute une série de questions. Je suis serein », assure l’adjoint de la maire de Paris. « Je n’en dirai pas plus », ajoute-t-il dans la foulée en renvoyant vers son avocat.
Selon le magazine Marianne, la Commission de déontologie de la ville de Paris saisie par la maire Anne Hidalgo a récemment rendu un avis négatif sur un élu de la majorité qui pourrait obliger la maire de Paris à informer le Parquet National Financier via l’article 40 pour prise illégale d’intérêt. Une information démentie par le Président de la commission de déontologie de la ville de Paris, Yves Charpenel. « 10 % des avis que nous rendons contiennent des réserves qui ont toutes à ce jour été suivies d’effet. Ces réserves ont concerné des élus de la majorité comme de l’opposition », précise le sage.
Des avis qui ont fait grand bruit ces dernières semaines. Les investigations de la Commission de déontologie ont en effet obligé Jean-Louis Missika, l’ex adjoint chargé de l’urbanisme d’Anne Hidalgo de quitter ses fonctions de conseiller auprès de deux grands groupes fonciers : Novoxia et Gécina. La commission de déontologie y voyait un risque de conflit d’intérêts Et selon nos informations, le spin doctor de la maire de Paris devrait être à nouveau rappelé à l’ordre prochainement. « Nous avons étudié les fonctions qu’il a prises dans une autre entreprise et nous allons lui adresser un avis négatif », nous indique le Président de la Commission de déontologie de la ville de Paris.
La Ville va saisir la commission de déontologie
Le « droit de suite » prévu par la loi oblige en effet tout agent public, pendant les trois années qui suivent la fin de ses fonctions, à « indiquer ses projets professionnels pour vérifier qu’ils ne sont pas en contradiction avec les principes déontologiques qui régissent la vie publique ».
Quant aux membres de l’exécutif, comme Hermano Sanches Ruivo, ils doivent déposer auprès de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique et auprès de la commission de déontologie de la mairie de Paris leur déclaration d’intérêt et celle de patrimoine.
Dans l’entourage de la maire de Paris on affirme que personne n’était au courant de l’audition d’Hermano Sanches Ruivo survenue il y a quelques semaines.
« Les faits allégués, relatifs à des soupçons d’éventuel blanchiment de fraude fiscale, paraissent sans lien avec l’exercice de son mandat d’élu. Pour autant, la maire de Paris a décidé de saisir immédiatement la commission de déontologie de la ville afin de procéder aux vérifications qui s’imposent et d’en tirer toutes les conséquences. En cas de mise en examen de l’intéressé, il quittera sans délai ses fonctions au sein de la Ville » précise l’Hôtel de Ville dans un communiqué de presse.
Si Hermano Sanches Ruivo était amené à démissionner, c’est le troisième adjoint dont Anne Hidalgo devrait se défaire depuis le début de sa seconde mandature en juillet 2020, après l’ex adjoint chargé de la Culture, Christophe Girard et l’ex adjoint chargé de la Seine Pierre Aïdenbaum.