L’association Autres Brésils organise la 20e édition du festival Brésil en Mouvements, qui se tiendra les 28 et 29 septembre au cinéma l’Écran de Saint-Denis et du 3 au 6 octobre au cinéma Les Sept Parnassiens, à Paris. La programmatrice Bia Rodovalho nous en raconte les détails.
Entretien avec Didier Caramalho dans l’ALFA 10/13 du 27 septembre 2024 :
Le festival Brésil en Mouvements est un événement incontournable pour promouvoir et faire connaître le cinéma documentaire brésilien contemporain. Il offre un espace privilégié de dialogue et de réflexion autour des problématiques sociales, politiques, culturelles et environnementales du Brésil, en mettant en avant les luttes féministes, celles des populations marginalisées – notamment les communautés autochtones, afro descendantes et LGBTQIA+ – ainsi que la question de la réforme agraire.
L’association Autres Brésils aura le plaisir d’accueillir les cinéastes Marcelo Gomes, Ernesto de Carvalho, Marcelo Pedroso, Narimane Baba Aïssa et Lucas Roxo, qui viendront présenter leurs œuvres. Des figures de la société civile brésilienne seront également présentes, parmi lesquelles l’écrivaine trans Leticia Nascimento, Julienne Soares Ribeiro du Mouvement des Travailleurs Sans Terre, ainsi que la journaliste Eliane Brum.
Marcelo Gomes animera une séance spéciale du festival avec son film culte Je voyage parce qu’il le faut, je reviens parce que je t’aime (2009), réalisé en collaboration avec Karim Aïnouz. Ernesto de Carvalho reviendra sur le processus de création du film d’ouverture La Transformation de Canuto (2023), co-réalisé avec Ariel Kuaray Ortega, cinéaste mbyá-guarani. Marcelo Pedroso engagera une discussion autour de son œuvre récente, axée sur les contradictions sociales au Brésil. Enfin, Narimane Baba Aïssa et Lucas Roxo présenteront leur documentaire expérimental Aucun homme n’est né pour être piétiné (2023), qui retrace les luttes paysannes à travers l’histoire du célèbre cangaceiro Lampião et du Mouvement des Sans Terre.
L’ALFA 10/13 apporte, avec tout l’enthousiasme qu’il mérite, son soutien à ce festival lusophone d’une grande importance !
Didier Caramalho