« Le 25 avril 1974 est une révolution politique, sociale et culturelle » – Victor Pereira

L'historien franco-portugais Victor Pereira © Carina Branco

Victor Pereira, chercheur à l’Institut d’Histoire Contemporaine de Lisbonne et maître de conférences à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, nous présente son dernier ouvrage, C’est le peuple qui commande, la Révolution des œillets, 1974-1976 aux éditions du Détour. Ce livre offre une synthèse actualisée du processus révolutionnaire portugais.

Écoutez l’entretien conduit par Didier Caramalho dans l’ALFA 10/13 du 25 janvier 2024 :

 

Victor Pereira s’attaque à une période assez proche de nous, aussi bien historiquement que géographiquement. Dans C’est le peuple qui commande, La Révolution des œillets, 1974-1976, l’historien s’appuie sur des archives oubliées. En abordant le point de vue des élites politiques, de l’institution militaire, des mouvements sociaux nationaux et des enjeux internationaux, Victor Pereira renouvelle l’historiographie de la Révolution des œillets, si unique en Europe occidentale.

Victor Pereira | C’est le peuple qui commande. La Révolution des Œillets. 1974-1976. Détour, 265 p., 21,90 €

Ce qui m’intéresse est l’idée commune d’une Révolution des œillets dite pacifique alors que, dans la nuit du 24 au 25 avril 1974, les militaires sortent de leur caserne en pensant devoir utiliser la force

Le 25 avril 1974, de jeunes capitaines, soutenus par une grande partie de la population, renversaient le régime autoritaire et autocratique d’António de Oliveira Salazar. La dictature salazariste dominait le Portugal depuis 1933. Trop souvent réduite à un simple coup d’Etat pacifique qui ne dura que quelques heures, la Révolution des œillets, qui doit son nom à la fleur rouge que les militaires du Mouvement des Forces Armées arboraient dans le canon de leur fusil, fête cette année ses 50 ans.

Didier Caramalho

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