« Mémoire Vive est la seule association à faire ce travail central sur la culture portugaise » selon Hugo dos Santos

Pour célébrer le cinquantième anniversaire de la Révolution des Œillets, l’association Mémoire Vive / Memória Viva organise un événement exceptionnel : un week-end de projections de films portugais rares. Hugo dos Santos nous en dit plus.

Entretien avec Didier Caramalho dans l’ALFA 10/13 du 7 novembre 2024 :

 

Cette « Mostra de Cinéma – Les Œillets Oubliés » se tiendra au cinéma l’Entrepôt du vendredi 8 au dimanche 10 novembre. Chaque projection est suivie de discussions animées par des réalisateurs, des témoins de l’époque et des spécialistes.

Affiche de la Mostra de Cinéma «Les Œillets Oubliés»
Affiche de la Mostra de Cinéma «Les Œillets Oubliés»

Les films examinent en profondeur les connexions entre l’immigration portugaise en France et la Révolution du 25 avril 1974, en abordant divers thèmes : la question africaine, le rôle central des guerres coloniales dans la Révolution des Œillets, ainsi que les enjeux liés aux terres spoliées et à la problématique agricole. L’événement se déroulera donc au cinéma l’Entrepôt, situé au 7 rue Francis de Pressensé, Paris 14ᵉ (métro Pernety). Les séances sont accessibles au tarif unique de 5 euros.

 

Programmation « Les Œillets Oubliés »

  • VENDREDI 8 NOVEMBRE à 19h00
    Projection de Les Mains Invisibles (2022, 1h30) d’Hugo dos Santos. Ce film retrace l’histoire de jeunes Portugais ayant fui la guerre coloniale dans les années 1970 et ayant trouvé refuge à Paris. Avec des témoignages et des images d’archives, le réalisateur s’emploie à faire revivre cette mémoire clandestine, rarement documentée. Une discussion suivra avec Hugo dos Santos et Vasco Martins, figure centrale du film et militant anticolonial dans les années 60 et 70 à Paris.
  • SAMEDI 9 NOVEMBRE
  • 14h30 : Projection de Ici peut-être (nouvelle copie restaurée, 1975, 1h36) de Gérard Chouchan. Ce film suit Joaquim Ferreira, récemment arrivé du Portugal, dans sa quête pour retrouver son frère disparu en France. L’histoire dépeint la vie des travailleurs immigrés portugais des années 70, marquée par une extrême précarité et une absence de droits. La projection sera suivie d’une discussion avec Tangui Perron, historien spécialiste des relations entre cinéma et mouvement ouvrier, ainsi qu’avec Artur Monteiro, journaliste et militant.
  • 17h00 : Nous, les ouvrières de la Sogantal (2008, 58 min) de Nadejda Tilhou relate la lutte de 48 ouvrières portugaises ayant occupé leur usine pour obtenir de meilleures conditions de travail après la Révolution de 1974. Ce film symbolise l’esprit de revendication de l’époque. Un échange avec la réalisatrice et Ariel de Bigault, activiste et cinéaste ayant suivi ces événements, clôturera la séance.
  • 19h00 : Projection de Terres Occupées (2022, 1h16) de José Vieira. Ce documentaire donne la parole aux habitants des montagnes de Caramulo, témoins de l’occupation et du boisement forcé de leurs terres dans les années 1940, qui les ont poussés vers la misère et l’émigration. Après la projection, une discussion est prévue avec le réalisateur et le journaliste Mickaël Correia.
  • DIMANCHE 10 NOVEMBRE à 14h30
    Chroniques d’émigrés (nouvelle copie, 1980, 2h33) de Manuel Madeira explore la vie d’une communauté portugaise en banlieue parisienne, organisée autour d’une association qui leur permet de s’affirmer face aux oppressions du passé et de retrouver leur identité culturelle. La productrice Yvette Tessaro et António Topa, poète et militant associatif, participeront à la discussion qui suivra.

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