Escritor e advogado Juan Branco (filho do produtor português de cinema Paulo Branco e de uma psicanalista espanhola) estará envolvido no caso dos vídeos íntimos que levou à queda do ex-ministro Benjamin Griveaux, que era candidato do partido macronista nas municipais em Paris. Juan Branco é conhecido em França por ter apoiado os Coletes Amarelos e por ter publicado um livro – « Crépuscule » – contra o Presidente Emmanuel Macron, que deu muito que falar e foi um sucesso de vendas. (Nessa altura, deu uma entrevista ao Expresso e à Alfa, que pode ler aqui: https://radioalfa.net/juan-branco-o-luso-franco-espanhol-de-quem-se-fala-entrevista-com-o-nimigo-publico-numero-1-de-macro/?fbclid=IwAR2Uogg5JqRapdgl1Se6ajESfn-JqoxCqBfgaMk5E4L_MbYscuASZ63qTkE)
Um artigo do jornal « Libération »:
Griveaux : quel rôle Juan Branco a-t-il joué dans la fuite des vidéos ?
Le Russe Piotr Pavlenski a revendiqué la diffusion des vidéos intimes qui ont poussé Benjamin Griveaux à retirer sa candidature à Paris. Son avocat n’est autre que l’anti-macroniste Juan Branco, qu’il fréquente depuis quelques mois.
Le nom de Juan Branco est réapparu à l’occasion de l’affaire de diffusion de vidéos pornographiques impliquant Benjamin Griveaux. Proche du mouvement des gilets jaunes et auteur de Crépuscule, un pamphlet anti-Macron qui a fait sa notoriété, il est aussi l’avocat de l’artiste russe Piotr Pavlenski (que Libération a rencontré vendredi). Voire un peu plus. Contacté ce vendredi matin par le Point, Juan Branco a déclaré avoir échangé avec Piotr Pavlenski à propos des vidéos : «Il dit que c’est la première vidéo d’une série […]. Je suis parti du présupposé qu’il savait ce qu’il faisait […]. Mais il ne touche qu’aux personnes qui font le jeu de la peopolisation. Avec ce que Benjamin Griveaux a fait avec Mimi Marchand [la reine de la communication qui avait mis en scène le couple Griveaux en une de Paris Match, ndlr], Piotr Pavlenski considère ça comme légitime.»
Le Point révèle que Juan Branco aurait sollicité des personnes début février afin de réfléchir à la diffusion des vidéos mettant en scène Benjamin Griveaux. Mercredi, une internaute a confirmé avoir été contactée par «l’inénarrable avocat et activiste politique Juan Branco», qui lui aurait envoyé «un lien au-delà du réel où le candidat macroniste à la mairie de Paris envoie à des jeunes filles des films de lui en train de se masturber».
L’avocat et l’artiste russe se fréquentent en réalité depuis quelque temps. Le 19 décembre 2019, Juan Branco et Piotr Pavlenski ont passé la soirée ensemble, comme l’attestent des photos du profil Instagram de Stéphane Chatry, directeur de l’association Artivism, dédiée à l’art politique. Sur une autre photo du même compte, une certaine Alexandra De Taddeo fait son apparition. Cette avocate a cosigné l’interview de l’actrice porno Cicciolina avec Piotr Pavlenski, publiée sur le site «Pornopolitique» où ont été diffusées les vidéos attribuées à Benjamin Griveaux.
Un réveillon qui tourne mal
Les deux hommes ont également réveillonné ensemble le 31 décembre, au cours d’une soirée privée coorganisée par Juan Branco, boulevard Saint-Germain, comme l’a révélé Mediapart. Une soirée qui a dégénéré, où deux invités ont été blessés par arme blanche. C’est Piotr Pavlenski qui aurait planté son couteau dans la cuisse d’un convive avant d’en blesser un autre au visage, ce que l’intéressé dément. Juan Branco aurait ensuite expulsé les invités de l’appartement et l’artiste russe aurait pris la fuite avant l’arrivée des forces de l’ordre. Mediapart indique que Piotr Pavlenski est recherché depuis par la police pour ces faits de violence volontaire.
Juan Branco s’était déjà fait connaître le 5 janvier 2019, lors de l’acte 8 des gilets jaunes. Ce samedi-là, une poignée de manifestants avaient démarré un chariot élévateur de chantier abandonné avant de défoncer la porte d’entrée du secrétariat d’Etat au porte-parole du gouvernement. Juan Branco avait déclaré sur Twitter le même jour qu’il était «aux côtés des manifestants qui sont entrés dans le porte-parolat du gouvernement». Benjamin Griveaux, alors dans ses bureaux avec des journalistes du Monde, avait dû être exfiltré en urgence.